« Évidemment, nous ferons appel », a déclaré Donald Trump jeudi après qu’un juge américain a suspendu provisoirement la remise en cause du droit du sol que le président américain avait ordonnée le lundi 20 janvier 2025. Le juge a qualifié le décret de « manifestement inconstitutionnel ».

L’offensive anti-immigration voulue par le président américain est promise à une longue bataille judiciaire. Donald Trump a déclaré que son administration ferait appel de la décision, jeudi 23 janvier, d’un juge de suspendre son décret présidentiel qui visait à mettre fin au droit du sol aux États-Unis.

« Évidemment, nous ferons appel », a déclaré le président américain à la presse depuis le Bureau ovale de la Maison Blanche sur cette suspension face à un décret que le juge a qualifié de « manifestement inconstitutionnel ». Le ministère de la Justice a assuré, de son côté, que le décret présidentiel « interprète correctement » le 14e amendement.

Un juge américain a suspendu temporairement jeudi la remise en cause du droit du sol ordonnée par Donald Trump, signe que l’offensive anti-immigration voulue par le milliardaire républicain est promise à une longue bataille judiciaire.

« Il s’agit d’un ordre manifestement inconstitutionnel », a estimé le magistrat fédéral John Coughenour, cité par des médias locaux lors d’une audience à Seattle.

Dans la foulée de son investiture présidentielle lundi, Donald Trump a signé un décret revenant sur le droit du sol, un principe consacré par le 14e amendement de la Constitution américaine et appliqué depuis plus de 150 ans aux États-Unis.

Cette mesure a immédiatement été contestée en justice par 22 États américains, dont la Californie et New York, et plusieurs associations. Ils ont intenté plusieurs procédures pointant son inconstitutionnalité.

« Franchement, j’ai du mal à comprendre comment un membre du barreau peut affirmer sans équivoque qu’il s’agit d’un ordre constitutionnel », a ajouté le juge Coughenour, en suspendant le décret. « Cela me laisse perplexe. »

Le décret devait interdire au gouvernement fédéral de délivrer des passeports, des certificats de citoyenneté ou d’autres documents aux enfants dont la mère séjourne illégalement ou temporairement aux États-Unis, et dont le père n’est pas citoyen américain ou résident permanent – titulaire de la fameuse carte verte.

Selon de nombreux juristes, ce décret présidentiel risque de déclencher une bataille judiciaire susceptible de remonter jusqu’à la Cour suprême.

En le signant, Donald Trump avait lui-même reconnu s’attendre à des contestations devant les tribunaux.