S’estimant arbitrairement noirci, comme principal artisan du scandale lié au déguerpissement en cours à Libreville, organisé en violation des principes de gouvernance sociale, Raymond NDONG SIMA, Premier ministre durant la période de transition, délie sa langue, en promettant une riposte judiciaire contre ses accusateurs présumés.
Morceau choisi: « La situation actuelle à Plaine Orety doit interpeler les populations ainsi que les gouvernants sur le respect de la loi. Les déclarations des membres de la société civile qui se sont rendus sur ce site sont irresponsables et inacceptables. C’est pourquoi dès mon retour au Gabon nous nous retrouverons devant les tribunaux » dixit Raymond NDONG SIMA, dans une lettre de mise au point, visant à laver son honneur face aux allégations le campant en mauvais génie, dans ce scandale qui deshumanise de nombreux compatriotes, condamnés à tutoyer la précarité à la suite d’expulsions sauvages de leurs domiciles, dans la foulée de destructions d’une rare violence, du cadre bâti.

C’est la sortie de ces acteurs de la société civile auprès des sinistrés, qui a mis le feu aux poudres
Une affaire, qui défraie la chronique depuis plusieurs semaines, à l’aune du désastre social qui s’en suit: des familles entières jetées dans la rue et vouées à des nuits à la belle étoile, des élèves en classe d’examen livrés à leur sort, des personnes du troisième âge et personnes en situation d’handicap, laissées sur le carreau, bref, l’étendue du sinistre se passe de commentaires.
Désormais sur la défensive, pour « enlever son corps », comme on parle trivialemen au Gabon, NDONG SIMA jure par tous les noms des dieux, » trois doigts au ciel », que durant son magistère à la Primature, la planche lui a été constamment savonnée par les esprits retors, pour faire piétiner le dossier: » au cours de mon mandat, j’ai organisé un grand nombre de réunions à la Primature sur ce dossier……..prouvant mon attachement rigoureux aux procédures. L’accélération de ce dossier, 30 jours seulement après mon départ de la Primature, confirme qu’un certain nombre de personnes me cassaient du sucre sur le dos », renchérit, vraisemblablement outré, le mis en cause.
A cette allure, les cours et tribunaux du pays seront dans les prochains jours, les principaux théâtres d’affrontements entre victimes et bourreaux; victimes et gouvernement; ancien Prémier Ministre et société civile.
Dans cette attente de pugilats judiciaires à n’en point finir, le gouvernement continue de se faire prier, sur l’urgence de la publication de la liste des personnes indemnisées !