Mot de circonstance de M. Marc Ulrick MALEKOU-MA-MALEKOU, candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2023 et Président du mouvement panafricain « Osons Pour l’Afrique », à la faveur du Congrès de la société civile gabonaise sur la transparence électorale.

 

Libreville, 24 Août 2022

Mesdames et Messieurs,

Leaders politiques et de la société civile

Invités, distingués, en vos rangs, grades et qualités

 

« Pour réaliser ses rêves, il faut se réveiller » nous renseigne une sagesse populaire. Adage que fait plus que jamais sienne, la société civile gabonaise, à travers ce rendez-vous de salubrité démocratique, dont l’objet vise à œuvrer à la transparence du processus électoral au Gabon.

 

Réveil et mise en ordre de bataille de notre brave société civile, avec pour outil majeur de navigation, la structuration d’un organe indépendant et de contre-expertise, dans le suivi et la proclamation des résultats des élections politiques dans le pays. Organe indépendant, à compléter à d’autres outils d’aide à la transparence électorale et à la sécurisation du vote, dont les discussions y relatives, relèvent du secret, d’états-majors politiques. Une somme d’instruments de conquête du pouvoir, qui nous permettra de nous offrir la pierre philosophale, indispensable à tourner les sombres pages de la tragicomédie de plus 30 ans hold-up électoraux sans discontinue, qui participent à l’enlisement du Gabon, dans un bourbier de pluralisme politique, sans démocratie.

 

Oui mes chers compatriotes, la gestion approximative et dictatoriale du Gabon par le clan Bongo-PDG, est la preuve par l’exemple que le multipartisme n’est pas toujours synonyme de démocratie.

 

Plus de 30 ans de panne de démocratie érigée en mode de gouvernance, et qui plongent le pays dans une dérive régalienne digne de Cathédrale du tripatouillage électoral, excusez du peu, de sanctuaire de coups d’état électoraux.

Une posture à rebours des traditions démocratiques, honteusement déployée à ciel ouvert et sans la moindre conscience du ridicule, avec la bénédiction, de sources concordantes, des institutions en charge des élections, dont le ministère de l’intérieur et la Cour constitutionnelle. Une Cour constitutionnelle caricaturée en tour de pise, le tout, drapée du sulfureux manteau de gardienne du déni de démocratie au Gabon.

Des actes de délinquance politique, à mettre au crédit du Parti Démocratique Gabonais, le P.D.G au pouvoir, bénéficiaire de ces multiples entorses à la jouissance du droit de vote.

Le refus manifeste du P.D.G au pouvoir de s’arrimer à l’orthodoxie démocratique, et qui transpire notamment dans son avilissante ambition de placardiser ad vitam aeternam les recommandations en faveur de la transparence électorale, issues des dialogues politiques pipés et post-fraudes électorales de 1994, 2006, 2011 et 2016, nourrit la crise de confiance de l’opinion, dans la capacité du P.D.G à tenir parole.

Et malgré ces multiples manœuvres de déloyauté politique qui plaident contre le mis en cause, nous revoici réunis ce jour, à l’initiative de la société civile, pour tenter une fois de plus de faire entendre raison aux réfractaires à la norme démocratique. Des efforts supplémentaires, motivés par la recherche effrénée de gouvernance participative, socle de cohésion sociale.

Aux bourreaux de notre liberté politique, je vous exhorte à oser le risque utile, comme nous le recommande MarK ZUCKERBERG, Président Directeur General de Facebook, je cite « Dans ce monde en perpétuel mouvements, le plus gros risque, serait de n’en prendre aucun » fin de citation.

Le Mouvement Panafricain, Osons Pour l’Afrique, par ma voix, s’associe au peuple du changement, qui prend le risque de s’ouvrir à nouveau, pour parvenir à des élections justes et apaisées. En face, nous vous exhortons à enfin, oser le risque de la transparence électorale, au nom du droit du peuple gabonais à choisir librement ses dirigeants.

Je vous remercie.