Après un cinglant carton rouge infligé aux multirécidivistes de fraude électorale, mis au box des accusés pour le chef d’accusation de 30 ans de tripatouillage électoral, la société civile s’autorise à sonner le tocsin, en s’invitant désormais comme arbitre du processus électoral. Au nom de la sécurisation des élections générales de 2023, citons la présidentielle et les élections législatives et locales, le consortium de la société civile a bouclé le jeudi 25 Août 2023 à Libreville, son congrès de 3 jours, par une série de recommandations pertinentes.

Nettoyer au Karcher le cycle vicieux de 30 ans de hold-up électoraux au Gabon, toile de fond de ces assises, à l’issue desquelles les acteurs de la société civile gabonaise s’engagent à se donner les moyens de pression sociale, politique et diplomatique, pour contraindre le régime Bongo-PDG, coutumier des pratiques à rebours du respect du verdict des urnes, de plier face aux résultats des prochaines élections générales.

Photo de famille à l’issue d’une journée de travail

Dans son plan de bataille, le consortium de la société civile, mise notamment sur le déploiement d’un organe indépendant et de contre-expertise, en charge de la proclamation des résultats. Organe indépendant, distinct des traditionnelles sources officielles, maintes fois indexées pour subordination au régime Bongo, et dont la proclamation des résultats n’a de cesse été au cœur de vives controverses, sur fond de morts d’hommes et d’atteintes flagrantes aux principes démocratiques. Toujours dans le cadre de la sécurisation du vote, les congressistes s’engagent à porter un plaidoyer pour l’insertion du procès-verbal vidéo au moment du délibéré des bureaux de vote. Outil de traçabilité fiable, en cas de confrontation de données lors de contentieux, et dont la présentation a séduit un public désabusé par les manœuvres endurcies de déloyauté politique à mettre au crédit du régime Bongo.

Les acteurs de la société civile ne se priveront visiblement pas de retrousser les manches avant les scrutins. Sensibilisation des masses à l’éducation citoyenne ; formation des scrutateurs et des gestionnaires des commissions électorales ; activation des observateurs nationaux et internationaux, mise à contribution de la neutralité des forces de l’ordre avant, pendant et après les opérations de vote, sont entre autre chantiers présents sur la table de travail.

Dans les prochains jours, les acteurs alignés sur les starting block de ces prochaines joutes politiques, seront invités à signer un code de bonne conduite, en guise d’engagement sur l’honneur de chacun des candidats, à faire œuvre utile en faveur d’élections justes, transparentes et apaisées.

mazleckinfo@aout2023