« Oui mes ex-camarades, en partant, je fais le choix d’assumer que nous avons échoué à conduire la Nation à Caanan……C’est donc en toute humilité, chers camarades, chers compatriotes, que je vous présente mes plus sincères excuses …… » dixit le désormais ancien membre du bureau politique du Parti Démocratique Gabonais, qui décide de faire le deuil de sa présence dans les rangs de cette ancienne formation politique au pouvoir, 4 mois après la prise du pouvoir par les militaires du Comité de Transition pour la Restauration des Institutions, le CTRI, au petit matin du 30 Août 2023.
« En Homme libre, en Homme d’action, en l’absence de reconnaissance par la hiérarchie d’un droit d’inventaire à accorder aux militants, je me dois d’en tirer les conséquences et de partir » signe dans sa lettre de démission aux allures de brûlot, ce natif du village Ayanabo, dans le département de la Sébé-Brikolo. Désolidarisation solennelle, avec effet immédiat, du « Titanic » PDG, de Mathias OTOUNGA.
L’ex camarade du Parti, qui dit assumer sa part de responsabilités dans cet échec collectif, dans la gouvernance du Gabon, s’émeut au passage de la trajectoire du navire PDG, livré aux apprentis sorciers, dénonce-t-il, et qui bat pavillon « droit dans les abîmes ». Un passage à la tronçonneuse de cet ex Parti unique, exécuté, déplore Mathias OTOUNGA, sous l’indifférence totale de la hiérarchie, en dépit de nombreuses alertes émises par les matelots embarqués dans ce navire politique : « Après plusieurs alertes de ma part, je reste incompris……En assumant ma part de bilan, sans dissimuler mes oppositions publiques à certaines pratiques qui nous ont éloigné des nobles idéaux pour la PATRIE, je trahirais mes convictions personnelles, si je ne m’en émancipais ».
Lettre de démission datée du 6 février 2024, que Mathias OTOUNGA OSSIBADJOUO boucle sur une note d’espoir dans l’avenir : « Il faut savoir, en pareille circonstance, accompagner un autre espoir, tout en se ménageant une nouvelle vision, qui ne saurait s’accommoder des limites qui ont corrodé tant d’espoirs et d’estime ». Dans son clap de fin, Mathias OTOUNGA signe : « Chers ex-camarades, rester sans rien envisager de progressif, c’est manquer d’humilité devant l’échec » fin des haricots.