Par: Les sentinelles de la République.

● DROIT DE RÉPONSE AU CTRI.

Le mode de gouvernance actuel du CTRI BONGO-PDG est marqué par un discours ethno-régionaliste et xénophobe au cœur du débat public.

Pour ceux qui doutaient encore que le CTRI est une girouette émotive agissant uniquement pour séduire les âmes faibles de nos concitoyens, la preuve en est faite avec le fameux communiqué N°062 lu par le porte-parole du CTRI.

Ce communiqué illustre parfaitement l’adage du pyromane-pompier.

Ceux-là mêmes qui prétendaient être venus au pouvoir pour restaurer la dignité du peuple et des institutions républicaines doivent maintenant se demander s’ils sont véritablement qualifiés pour la mission qu’ils se sont assignée en toute conscience, sans aucune autre pression de la part des autres forces vives de la nation.

Aujourd’hui, alors que l’ethno-géopolitique au rabais guide le président de la transition dans les nominations des hauts cadres de notre administration en cette période d’exception qui traverse notre pays, il est plus qu’étonnant de voir un communiqué s’insurger contre la montée du discours ethno-régionaliste et xénophobe dans le débat public.

Quelle hypocrisie !

Le CTRI devrait nous expliquer sur quelle base les différentes nominations ont été faites, alors que dans les régions d’origine des deux parents du président de la transition, nous trouvons le plus grand nombre de chefs d’administration au mètre carré.

Il devrait nous dire ce que signifie pour le président le fait de présenter des ministres de la République comme les représentants de leur région au sein d’un gouvernement dit républicain.

Il devrait nous expliquer pourquoi un programme de construction d’une seconde ville portant le nom du président « Oligui ville » est en cours dans la capitale provinciale de la région d’origine de son père, alors que les autres provinces ne bénéficient pas du même programme.

Il devrait nous dire pourquoi un membre de la famille a hérité d’une des prérogatives de la direction générale du budget, d’hier remplaçant ainsi un autre membre de la famille.

Il devrait nous dire pourquoi le frère du président, en son temps directeur général du budget, a lancé les travaux routiers dans le département d’origine de leur père, en lieu et place du ministre des Travaux publics.

Il devrait nous expliquer sur quelle base le ministre de l’Agriculture, originaire de la province de la Nyanga, a inauguré les travaux de construction de casernes militaires dans la Nyanga.

Il devrait nous dire pourquoi le ministre des Affaires étrangères a lancé les travaux de construction d’établissements secondaires dans la province de l’Ogooué-Maritime, dont il est originaire, en lieu et place du ministre de l’Éducation nationale.

Si eux-mêmes s’engagent dans une gouvernance basée sur le tribalisme, le régionalisme, le népotisme et l’exclusion, comment peuvent-ils prétendre incarner l’élite qui, dans toute société moderne, devrait inspirer les citoyens et les masses populaires par l’exemple et les valeurs de progrès ?

Pourquoi croire que le peuple peut souscrire à d’autres considérations que leurs mentalités archaïques ?

En choisissant de s’exprimer ainsi, ils ont manqué l’occasion de se taire. Le véritable problème réside en eux et dans leur mode de gouvernance. S’ils prennent les Bongo pour modèle, ils doivent comprendre que cette nouvelle génération est incompatible avec le bongoïsme. Ils devraient donc entamer leur mise à jour s’ils ambitionnent de nous gouverner dans la tranquillité.

Fait à LBV, le 30 juin 2024.