Le Commandant en chef de la sécurité pénitentiaire au Gabon, le Général Jean Germain Effayong Onong, logé au box des accusés par l’Ong « SOS Prisonniers », qui dénonce des pratiques de violences physiques et de traitements dégradants à l’encontre de son Président, Lionel Ella Engonga. Dans un communiqué rendu public, une membre de cette Ong humanitaire qui a vécu cette mésaventure, relate : « Il a bondi comme une panthère affamée sur le Président d’SOS Prisonniers, et s’est mis à l’étrangler, le tenant fortement par le cou en criant : « Je ne veux plus le voir ici ! » ».

Dans le viseur des autorités pénitentiaires, à la suite de nombreuses dénonciations d’abus divers dont sont victimes les détenus de la prison centrale de Libreville, le Président de l’Ong SOS Prisonniers Gabon, Lionel Ella Engonga, est persona non grata aux yeux du général Effayong et de ses hommes.  Pour acter leur courroux contre le défenseur des droits humains, le personnel de la prison centrale de la capitale gabonaise multiplie des menaces d’interdiction de visites aux détenus à son encontre. Interdiction illégale, puisque non notifiée à l’intéressé par courrier officiel. Une vrai-fausse interdiction de visites aux détenus, qui a été prise comme prétexte, pour motiver vainement le caractère illégal de la présence de Lionel Ella Engonga dans l’enceinte de ce lieu privatif de liberté, le jeudi 23 Novembre 2023.

Lionel Ella Engonga y séjournait, à l’appel de plusieurs détenues femmes, qui, faute de moyens financiers pour se procurer des médicaments recommandés par ordonnances médicales, ont sollicité la bienveillance des membres d’SOS Prisonniers pour l’achat desdits médicaments. Pour tenter de « noyer le poisson », les autorités pénitentiaires ont d’abord émargé dans une fausse accusation d’introduction en violation des dispositions légales d’un téléphone portable au sein de la Maison d’arrêt des Femmes. Accusation qui a tourné court, après que l’accusé, Lionel Engonga, ait exigé la preuve de ces allégations. Confus, le général Effayong s’est confondu en turpitudes, au point de se refuser à écouter la version contradictoire du mis en cause : « C’est au tribunal qu’on écoute tout le monde. Ici ce n’est pas le tribunal » confie visiblement dépitée, la collaboratrice de Lionel Engonga, qui a partagé ces moments de menaces verbales et psychologiques, d’une rare violence.

Des pratiques de trafic d’influence qui n’ont nullement ébranlé la sérénité du Président d’SOS Prisonniers, accessoirement Député à l’Assemblée Nationale, pour le compte de la période de transition que traverse le Gabon, après le coup d’Etat du 30 Août 2023 qui a renversé le régime d’Ali Bongo. Morceaux choisis : « Le Président d’SOS Prisonniers Gabon avait répondu clairement au Général Effayong, en disant qu’il est défenseur des droits humains et qu’il ferait son travail en toute indépendance, qu’il ne peut se taire quand les droits de l’Homme sont violés », a martelé d’un ton calme, empreint de confiance, l’accompagnatrice du Président d’SOS Prisonniers.

Des attitudes martiales qui évoluent à rebours de l’esprit de la Charte de la transition politique en cours, dont l’article 8 dispose : «   (…) aucune situation d’exception ou d’urgence ne doit justifier les violations des droits humains ». Et à l’article 11 d’enfoncer le clou « Nul ne peut faire l’objet de tortures, de peines ou traitements cruels, dégradants ou inhumains ».

Cravater le Président d’SOS Prisonnier Gabon n’est -il pas un traitement dégradant, cruel et inhumain ? Voulait-il l’asphyxier jusqu’à ce que mort s’en suive ? ironise SOS Prisonnier Gabon, dans son communiqué qui fait les choux gras de la presse.