Quelques semaines après avoir fait parvenir aux autorités de la transition politique au Gabon, leur projet d’amendement de la charte de la transition, les organisations de la société civile composant cette dynamique citoyenne, rivalisent de réflexions pour enfanter leurs contributions écrites à verser aux travaux préparatoires des prochaines assises nationales.

Le renouveau politique, économique, social et culturel du Gabon, dans la perspective des changements attendus dans la foulée de la chute du régime d’Ali Bongo, à la suite du coup d’état militaire du 30 Août 2023, voici le centre d’intérêt de ces prochaines assises nationales. Une grand-messe qui aura pour entre autre objectif, de plancher sur la rédaction consensuelle de la charte de la transition, dans le prolongement de celle unilatéralement proposée par les militaires au pouvoir. Des travaux qui permettront d’autre part, de trancher sur la question querellée de la durée de cette transition politique. La rédaction d’une nouvelle constitution et la création d’un environnement politico-judiciaire serein, encadrant le fonctionnement des nouvelles institutions de la république, figurent également en bonne place. Idem pour les questions de transparence électorale, qui s’invitent au cœur des élections politiques à organiser à l’issue de la période de transition en cours.

 

Après plusieurs séances de travail à leur siège social et des incursions de terrain visant à s’enquérir du niveau d’exécution des orientations politiques des nouvelles autorités, dans le cadre du contrôle citoyen de l’action publique, les membres du groupement des forces vives de la Nation pour le suivi des actes de la transition, GFNSAT, n’excluent pas d’aller recueillir très prochainement les avis des gabonais, dans la capitale, Libreville et à l’intérieur du pays, en vue d’élargir le rayon des contributions à verser à leur panier.

Pour Ghislain Malanda, président du syndicat des agents du ministère des transports et de l’aviation civile, SAMTAC, par ailleurs président en exercice du GFNSAT, dans le cadre du principe de la présidence tournante : « le groupement des forces vives de la Nation pour le suivi des actes de la transition, se doit d’aller recueillir les contributions des gabonais, partout où besoin sera ». Un avis partagé par nombreux de ses pairs, leaders du GFNSAT, dont Jean Robert Menié, le président du syndicat libre des transporteurs terrestres, un vieux briscard de la dynamique associative au Gabon.

Une dynamique organisationnelle que vient de rallier le Mouvement Panafricain, Osons pour l’Afrique, dont la Secrétaire Générale et porte-parole, Cendrine Kibat Lekolo Gnamango, est l’un des représentants du bureau national à siéger au sein du GFNSAT.