C’est le branle-bas de combat au sein du conseil de l’ordre des avocats, avec la menace de convocation comme témoins de certains de ses membres devant les services de la Direction générale de recherches, D.G.R, dans le cadre d’une plainte contre X introduite devant le parquet par Me Jean Paul MOUMBEMBE, vraisemblablement victime d’un procès en sorcellerie, préjudiciable à la poursuite de ses activités professionnelles. Plainte contre X, motivée par la présence dans le domaine public (réseaux sociaux) d’un de ses audios qui suscite un déluge de prêt d’intentions à son encontre, le caricaturant en pourfendeur des avocats Fang, qu’il aurait traités de voleurs. Faux ! Rétorque le mis en cause, frappé de suspension de ses activités d’avocat, en violation des procédures en vigueur, dénonce-t-il.

L’audition à la Direction générale de recherches, D.G.R, le lundi 29 mars 2022 de Me Jean Paul MOUMBEMBE à la suite de sa plainte devant le parquet de la République, lui a permis de délier sa langue, sur les personnes citées comme témoins, dans le cadre de l’information judiciaire ouverte à la suite de cette plainte. Parmi les personnes susceptibles d’être auditionnées comme témoins, figurent certains de ses confrères avec qui, les échanges téléphoniques correspondraient à la période de diffusion de l’audio privé et à polémique, source d’un trouble manifeste à l’ordre public. L’audio en question ne serait pas forcement innocent, dans la décision controversée de suspension pour six mois de Me MOUMBEMBE des activités de l’ordre des avocats gabonais.

« J’ai cru qu’il s’agissait d’un fake news » ironise le mis en cause, qui déplore au passage de n’avoir pas été préalablement notifié de sa convocation, dans les règles de l’art, devant le conseil de l’ordre des avocats, mieux, de n’avoir pas été signifié du délibéré du conseil de discipline du 22 mars 2022. « J’ai été surpris de découvrir tout ça sur facebook, et c’est regrettable ! » s’est-il exclamé !

Une décision de fait non opposable à Me MOUMBEMBE, du moins, jusqu’à sa signification formelle. Des pratiques assimilées par l’avocat au cœur de la querelle, à une voie de fait, disons, à une violation des procédures légales, préjudiciable à ses intérêts professionnels. Toute chose qui le prive de moyens de défense, au cas où il envisagerait d’interjeter appel devant le Conseil d’Etat, juridiction compétente en matière administrative.

Interrogé par notre rédaction sur les accusations en chaîne lui imputant les allégations de voleurs à l’encontre de ses confrères d’ethnie Fang, Me MOUMBEMBE bat en brèche ces propos qu’il juge mensongers : « Je n’ai pas fait de fixation sur une catégorie d’avocats. Dans mon audio encore présent sur les réseaux sociaux, je dis plutôt que nous, les avocats, sommes des voleurs au détriment de nos clients. Le fait ethnique ne transpire nullement de mon propos » s’explique la main sur le cœur, le très diabolisé Me MOUMBEMBE.

Une affaire qui fait des vagues au sein du barreau gabonais, au point de susciter des velléités de guerre de tranchées entre clans « ennemis ». Les tractations visant à organiser une assemblée générale extraordinaire, aux objectifs qui restent à préciser, ne sont pas de nature à décrisper une ambiance qui frise le pourrissement.

Jusqu’où iront les avocats gabonais ? wait and see !

mazleckinfo@mars 2022.