La déclaration de candidature à la présidentielle du leader du Parti Social-Démocrate, P.S.D, l’enfant terrible de Mouila, Pierre Claver Maganga Moussavou, ce lundi 14 mars 2022, vient comme pourrir l’ambiance au sein d’une certaine opinion, visiblement heurtée par ce qui s’apparente à une addiction du « bouvier de Moutassou » à régulièrement se prêter caution aux pouvoirs illégitimes des Bongo. Signe des temps, sa perméabilité aux hold-up électoraux issus des élections présidentielles organisées depuis 1993. Le dernier scénario de ce long feuilleton tragi-comique, reste son onction à la victoire controversée d’Ali Bongo à la présidentielle d’août 2016, au détriment de la victoire sociologique bien méritée de Jean Ping, attestée de sources concordantes.
Comme il n’y a pas 5, sans 6 (1993, 1098, 2005, 2009 et 2016), les craintes d’une nouvelle trahison politique remontent en surface, avec la présence sur les starting block de la présidentielle de 2023, d’un habitué à ces joutes politiques, qui semble prendre un malin plaisir à voir dans ce scrutin majeur, un prétexte d’entrée au gouvernement, en contrepartie du blanc-seing aux tripatouillages électoraux au profit du clan Bongo, et tout naturellement, au détriment de l’alternance politique au sommet de l’Etat.
Sa dernière récompense politique, pour bons et loyaux services, reste à n’en point douter son élévation à la prestigieuse fonction de Vice-Président de la République, après sa reconnaissance ahurissante de la victoire d’Ali Bongo à la présidentielle de 2016. Une promotion politique au parfum de victoire à la Pyrrhus, puisque Pierre Claver Maganga Moussavou avait été in fine, viré quelques mois après, disons, éjecté de son strapo ntin comme l’on se débarrasse d’un « kleenex usé ». Une opération de chasse à l’homme à l’encontre de l’ancien Maire de Mouila, à mettre au crédit du clan Brice Laccruche Alihanga –BLA-, du nom de l’ancien Directeur de cabinet d’Ali Bongo.
Interrogé sur sa capacité à tourner cette page peu reluisante de son passé politique, le président du Parti Social-Démocrate, P.S.D, avoue avoir tiré toutes les conséquences de ces pratiques à rebours des principes démocratiques : « J’ai été aux accords de Paris (1994), aux accords d’Arambo (2006), aux accord de Libreville ( 2011), et aux accords d’Angondjé (2017,) j’ai fait ma part et on est fatigué de tourner en rond. Les gens ne veulent pas de la démocratie, disons le tout court » dixit ce candidat déclaré à la présidentielle de 2023.
Une renonciation du bout des lèvres, qui devrait être confrontée à l’épreuve de la phase post scrutin de la présidentielle de 2023. La complainte de l’enfant terrible de Mouila, dans la vidéo sous dessous !
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