Un examen minutieux et une confrontation de données gravitant autour de ce rachat de toutes les spéculations, militent pour un rachat maquillé d’une importante part des 18% des acquis indûment siphonnés de l’exploitation du pétrole gabonais, par la nébuleuse Delta Synergie, une pieuvre économique sous contrôle du clan BONGO. Signe des temps, avant 2017, date du rachat par le géant américain Assala, des parts détenues par Shell Gabon, des fuites concordantes étayaient dans le domaine public, une clé de répartition de la mangeoire du pétrole gabonais dans l’ordre suivant : Première bouche de la mangeoire, la France prédatrice, avec un retour d’acquis de l’ordre de 75% des parts, immédiatement suivie du clan BONGO via Delta Synergie avec 18% des parts, contre 2 % à feu Georges RAWIRI, et seulement, 5 % à l’Etat gabonais. Et comme par magie, les autorités gabonaises se félicitent d’une grimpée des parts du pays, grimpée honteusement jugée historique, avec pour nouveau pic, 20 % des revenus du pétrole. Une montée jubilatoire des décibels, constatée au lendemain du rachat par le pays de 75 % des parts de la société américaine Assala ( cheval des Troie des billes pétrolières de Delta Synergie ?). Et comme les militaires au pouvoir au Gabon, regroupés au sein du CRTI, sont de notoriété publique soupçonnés d’être à la solde de l’impérialiste français, il leur est de fait, difficile, voire impossible, d’oser grignoter dans les parts de « leur donneur d’ordres ». Résultat des courses, seuls les 18 % de la controverse, sont à même de pouvoir finir leur course dans les caisses de l’Etat gabonais, surtout en ces temps de crépuscule politique avancé du clan BONGO !
La mise au box des accusés devant la justice française de Pascaline BONGO, considérée dans des milieux autorisés comme le coffre-fort de Delta Synergie -ordonnateur de crédits-, n’est visiblement pas fortuit dans ce qui s’apparente à un « braquage politico-judiciaire » de cette pieuvre économique.
Car en affaiblissant le principal pilier de cet antre de la mafia politico-économique du clan BONGO, qu’est dame Pascaline M’FERRI BONGO, cette dernière se retrouve prise en étau, et comme contrainte à céder les parts de Delta Synergie, en contrepartie d’une sortie tête haute du procès de la honte et de l’opprobre, ouvert à Paris contre elle et contre le fils Ping, pour corruption. Ainsi, en échange de leur liberté et de leur dignité épargnée de scandale, la fille aînée de l’autre et ses acolytes, pourraient choisir de lâcher prise sur l’empire financier « familial », au profit de l’Etat gabonais, abusivement grugé.
Un jeu d’initiés, dans lequel, le grand public n’y voit que du feu, dans ce qui est campé par certains esprits avisés, en simulacre de rachat, voir, en procès en trompe l’œil, visant en toile de fond, à dépecer la Mammouth !
Dans cette perspective de « parodie de justice », Pascaline BONGO devrait s’en tirer avec de simples sanctions de principe, soldées par une condamnation avec sursis et une amende symbolique en dommages et intérêts. ‘’Mauvais arrangement, vaut mieux que bon procès’’, si le dicton est exact, et pour avoir vraisemblablement coopéré à la mise à mort arrangée de Delta Synergie, à travers leur « prête-nom », Pascaline et associés peuvent donc espérer sortir de cette tempête judiciaire, sans trop de dommages !
Tirant le triomphalisme de son côté, l’Etat gabonais, dans un élan puéril, s’autorise à évoquer un retour à la souveraineté économique, fort de cette portion congrue des 20 % des parts des recettes pétrolières à son compteur, contre initialement, de sources confidentielles, 75% de parts à la France.
Economiquement, le Gabon reste donc sous perfusion de la France, qui s’octroie un rôle de seul maître du jeu, sur le marché national. La France gère la monnaie nationale qu’est le franc CFA, le franc des Colonies Françaises d’Afrique. Elle maintien sous son contrôle absolu, les principaux leviers de l’économie du pays, à l’instar des aéroports, qui sont sous gestion de la société française ADP, Aéroport De Paris, dont la succursale à Libreville est l’ADL, Aéroport De Libreville. Le principal port du Gabon, le port d’Owendo, véritable poumon économique, est classé chasse gardée de la multinationale française, Bolloré. Les minerais n’échappent pas au rituel, avec les sociétés françaises, Total et Perenco, qui évoluent en roue libre dans les secteurs du pétrole et du gaz ; l’exclusivité de l’exploitation du manganèse gabonais échoit à d’autres sociétés françaises, Comilog et Eramet, qui y détiennent le monopole. Un consortium français au Gabon, qui fait main basse, en toute impunité, sur l’économie nationale, et ce, au nez et à la barbe du CTRI. Mais enfin ! de quel essor vers la souveraineté économique parle le Général de brigade, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, président de la transition, Chef de l’Etat ?
Trêve de bavardages et non à une souveraineté économique de pacotille.
Libérons le Gabon !