À l’intention des participants au Dialogue National Inclusif.

Je commence ce message en vous adressant, à toutes et à tous, mes très sincères félicitations pour le choix que les hautes autorités de notre pays ont porté sur vous.

Cette désignation, entérinée par le Président de la Transition, chef de l’État, n’est absolument pas fortuite car, en passant attentivement en revue la liste des participants à ce grand rendez-vous, l’on peut aisément constater que chacun est tout à fait indiqué pour nous représenter. Et je suis persuadé que pendant près d’un mois, vous donnerez le meilleur de vous-même pour tracer les conditions et les contours d’un avenir meilleur pour les filles et les fils de notre beau pays. Et ce, en pensant également aux générations futures.

En ce qui me concerne, je souhaiterais que nous ne rations pas cette occasion en or pour mettre le doigt sur quelques-uns des fléaux majeurs qui déstructurent le socle familial de notre pays, empêchent l’épanouissement de la jeunesse et compromettent le progrès de la Nation vers la Félicité.

Nous le savons tous : chaque famille gabonaise a au moins un cas de personne en difficulté avec l’alcool, le tabac, le cannabis, la cocaïne etc. Ces drogues, licites et illicites, sont source de problèmes de santé qui augmentent la mortalité et la morbidité dans notre pays.

Nous ne devons pas faire comme l’autruche ou regarder ailleurs quand notre maison brûle. N’incriminons pas les sorciers si nous ne sommes pas capables d’avoir le courage de mettre les moyens pour protéger nos enfants et nos compatriotes contre la drogue, cet ennemi avec ses lobbies tentaculaires visibles et invisibles. Pensons aux multiples homicides volontaires et involontaires, aux victimes d’accidents mortels ou invalidants de la circulation sous l’emprise de la drogue ou de l’alcool. Pensons aux violences conjugales ou sexuelles dues à l’alcool, aux orphelins qui grandissent sans l’affection de leurs parents à cause de la drogue ou de l’alcool. Ayons de la pitié et de la compassion pour ces milliers de compatriotes qui souffrent en silence parce qu’ils ne savent pas à quel saint se vouer.

Le Général de Brigade Brice Clotaire OLIGUI NGUÉMA et ses compagnons réunis au sein du CTRI ont, dans la foulée du « coup de la libération » du 30 août 2023, informé l’opinion de ce que plusieurs hiérarques du régime déchu étaient des trafiquants de stupéfiants. Sommes-nous sûrs d’avoir coupé la tête du serpent ? Je ne le pense pas.

Chers compatriotes, respectueusement je nous invite à intensifier la lutte contre les drogues et faisons de ce combat une grande cause nationale. Sans la volonté politique, nous ne pouvons rien réussir contre ce fléau planétaire.

Je vous remercie.

Libreville, le 4 avril 2024 Dr Alphonse LOUMA EYOUGHA

Sénateur de la Transition

Trésorier général de l’Union nationale

Président Fondateur de Agir pour le Gabon

Président Directeur Général de ALIA & ZEIDA clinique (Centre de Réhabilitation et de traitement des addictions)

Email : loumaeyougha@yahoo.fr Tel : 077.32.43.87