Par:  Nelly NGABIMA, alias, Princesse de Souba, membre des Sentinelles de la République

Le réveil sera brutal pour ceux qui ne tirent pas les leçons du passé. Le peuple gabonais est condamné à revivre les mêmes problèmes tant que nous restons insensibles aux erreurs du passé.

Réveillons-nous, enfin du sommeil profond dans lequel nous maintiennent les discours bien rodés, empruntés à notre hymne national. Nous ne pouvons pas éternellement prêcher l’unité dans la concorde et la fraternité tout en nous demandant de serrer la ceinture et de mourir de faim, l’unité dans la pauvreté et la misère.

Lorsque vient le moment tant attendu d’un renouveau, d’une ère de prospérité rêvée par nos ancêtres, les mêmes gouvernants qui nous exhortent à rester unis agissent d’abord pour protéger leurs propres intérêts et ceux de leurs familles. Ils sont égoïstes dans la prospérité et champions de l’unité et de la solidarité nationale dans la misère.

Oligui, alias Président Bobo, il y a plusieurs mois, tu nous as fait publier un communiqué par l’intermédiaire de ton porte-parole, Manfoumbi, représentant de ton organisation. Ce communiqué prônait l’unité nationale, le rejet du régionalisme, du tribalisme, de l’ethnicisme et de la xénophobie. Crois-tu vraiment que nous sommes des idiots ?

L’unité nationale, la solidarité et la fraternité sont des valeurs qui ne se décrètent pas ; elles se construisent au quotidien à travers une gouvernance équitable et des politiques publiques justes pour tous les citoyens, indépendamment de leur région. Comprends-le une bonne fois pour toutes.

Quand on observe ton mode de gouvernance, il devient clair que tu risques de finir comme les Bongo, voire pire. À la différence que tu ne feras même pas un mandat. La détestation des Bongo ne vient pas simplement de leur nom, mais de leur incapacité à créer une République où les citoyens jouissent des mêmes droits et devoirs, ton penchant pour l’oligarchie te perdra et la captation des revenus au profit exclusif de tes proches.

Ton sort sera scellé par les ancêtres que tu prétends invoquer dans tes communications, alors que tu es en réalité au service des puissants, qu’ils soient internes ou étrangers. Tu ne seras pas épargné par les conséquences de ta tromperie. Comment peux-tu prétendre incarner Josué, un personnage des allégories judéo-chrétiennes, alors que cela ne correspond pas aux croyances de nos ancêtres ?

Comme les Bongo, tu nommes tes proches à tous les postes clés où se gèrent les finances : tes parents de Ngouoni et ceux de ton village paternel dans le Woleu-Ntem. Crois-tu vraiment que ce favoritisme conduira à la fraternité et à l’unité nationale ?

Pour tes propres plaisirs, tu prends des décrets unilatéraux, comme si la République était à ta disposition pour satisfaire tes caprices. Alors que de nombreux Gabonais ont sacrifié leur vie pour ce pays, tu engages des dépenses publiques pour des avions de luxe faits sur mesure pour flatter ton ego, pendant que les femmes accouchent à même le sol dans nos maternités.

Tu affectes des budgets colossaux à des fondations pour le blanchiment d’argent public, tout ça, tu n’as pas attendu un an pour le faire. Parce que tu estimes que le développement d’une région dépend de la providence et non d’une gestion équitable. Les régions sans un fils à un poste stratégique resteront sous-développées, comme le village de ton père que tu reconstruis entièrement.

Ta gesticulation immature et inconsciente est observée par les autres régions du Gabon. Que devraient-elles comprendre de tes actions ? Omar Bongo disait que le Gabon est une maison de verre ; tout le monde voit ce qui s’y passe à l’intérieur.

Tu as mis en place un réseau avec tes proches et des entreprises libanaises dont tu es le véritable propriétaire comme Jade Béton, pour monopoliser les marchés publics, dont le CTRI est maître d’œuvre. Tu enquêtes sur Delta Synergie pour reproduire le modèle qui a enrichi les Bongo pendant 52 ans ?

Tu es un véritable sorcier, un trompeur habile. Je suis prête à exposer tes mensonges progressivement. Je te promets que tu ne connaîtras pas la reconnaissance du Gabon et de son peuple au palais.
L’essor vers la féliciter se fera bien, mais cela se fera sans toi.

La République demeure, les hommes passent.