La décision du gouvernement gabonais de mettre en berne le drapeau, du vendredi 25 au dimanche 27 avril 2025, suite au décès du Pape François, suscite des éclats de voix, sur fond de poussée de fièvre.
Comme dénominateur commun du front de la contestation, le caractère laïc du pays, qui tranche clairement avec la séparation des pouvoirs entre l’Etat et l’église. Pour Jean Bosco BOUNGOUMOU BOULANDA, qui revendique sa posture de gardien de la culture traditionnelle gabonaise, cette marque d’honneur au bénéfice du chef de l’église catholique, est jugée surdimensionnée, arguant que la réciprocité du Vatican n’a jamais été à l’ordre du jour, lors du décès de nombreuses figures importantes de la vie politique ou culturelle du Gabon.
D’autres polémistes, dont les plumes acerbes sur le sujet se sont également signalées, avouent craindre une pratique d’autoflagellation culturelle, sur fond d’immixtion de la tradition judéo-chretienne sur la place de la République dite laïque.
Bref, disons que la sollicitude du gouvernement gabonais est loin de passer comme lettre à la poste, dans l’opinion, en laissant transpirer plusieurs foyers de levée de boucliers.