Les stigmates d’une fausse alerte enrobent les promesses faites à tour de bras et à grand renfort médiatique sur la revitalisation prochaine du « tam tam africain », AFRICA N°1, pour l’heure, mort de sa belle mort. Signe des temps, la mirobolante somme d’environ 380 millions de franc cfa, vraisemblablement mise à contribution pour les seuls travaux de réhabilitation du bâtiment. Une enveloppe, vraisemblablement à la pratique, pas suffisante, et d’autre part, très en deçà des exigences financières liées à cette noble ambition.

Même pour des travaux bâclés de ce bâtiment de R+ 4 et de son annexe, éventrés et plongés dans un état de décrépitude avance, il faudra au moins 1 milliard de francs cfa, de l’avis d’observateurs avisés. Toute chose qui peut donc nous renseigner sur l’importance de l’enveloppe budgétaire nécessaire à de vrais travaux de réhabilitation des locaux de la radio panafricaine, désormais aphone, en raison d’une mal gouvernance.

Ceci expliquant cela, tout porte finalement à croire que cette rallonge budgétaire mise à contribution par le gouvernement gabonais, devrait aider à simplement satisfaire les obligations sociales, notamment salariales au bénéfice des personnels toujours en lien contractuel avec la radio. Des agents qui peuvent donc s’autoriser à espérer tourner le dos aux dures réalités de leur clochardisation, marquées jusqu’à un passé encore très récent, par des cumules d’arriérés de salaires allant jusqu’à 10 mois d’impayés, avec toutes les conséquences désastreuses imputables à cette traversée du désert.

Mieux encore, l’hypothèse de relance est conditionnée à au moins deux préalables. Primo : le paiement du plan social, qui actera la rupture du lien contractuel en cours, et dont l’enveloppe globale oscille entre 5 et 6 milliards de francs cfa. Secundo : vider le contentieux opposant l’actionnaire majoritaire (52%), la partie Libyenne, à l’Etat gabonais (35%), consécutif à une plainte introduite devant le tribunal de Paris. La Libye exige à l’Etat gabonais via cette plainte, dans son projet de retrait au capital, le paiement d’une indemnité.

Soulignons qu’à son entrée en capital d’AFRICA N°1, la partie libyenne avait mis la main à la poche à hauteur qu’au moins 6 milliards de francs cfa. Des fonds dont la trajectoire, continue de questionner !

Même après le décaissement des fonds nécessaires à la réhabilitation de ces locaux, il faudra encore que la partie gabonaise parvienne à préalablement refroidir les patates chaudes que sont : le paiement des droits légaux aux personnels, et la fin du contentieux auprès du tribunal de Paris.