L’essor vers la félicité, ce n’est probablement pas pour demain, pour les membres du staff technique de l’équipe nationale fanion de foot ball du Gabon, qui sont sommés de « travailler au noir » dans leur propre pays, à des postes où des contrats professionnels se signaient jusqu’à un passé encore très récent, à tour de bras, au bénéfice des encadreurs expatriés. Une drôle d’attitude visiblement teintée du complexe du blanc et enrobée « d’avatar de petit colonisé », qui guide vraisemblablement les agissements du ministre en charge des sports, qui s’est pourtant unilatéralement approprié ce dossier, après avoir écarté par des actes d’anti-jeu la Fédération gabonaise de foot ball, qui, outrée, crie au loup !

Diantre ! quelle mouche a piqué, André Jacques Augand, le ministre en charge des sports en cette période de transition politique, pour s’offrir le malin plaisir de faire dans la rétention des contrats des compatriotes, appelés à servir la nation au sein du staff technique des panthères du Gabon, après le limogeage pour déficit de résultats du français, Patrice Neveu ! Malgré des relances visant à pallier cet impair, le cabinet du ministre des sports reste curieusement de marbre.

Vue partielle du staff technique, psychologiquement maté par le ministère en charge des sports

« Ce n’est pas de l’aumône, nous demandons simplement que nos situations administratives soient régularisées, afin de nous permettre de sortir de cette inconfortable situation de clandestinité, qui peut avoir des incidences fâcheuses sur la qualité de notre rendement » nous confiait sous couvert de l’anonymat, l’une des victimes de cette pratique aux antipodes de l’essor vers la félicité, pourtant scandé à cors et à cris par les militaires du comité de la transition pour la restauration des institutions, le CRTI, tombeurs d’Ali Bongo, après la révolution de palais du 30 Août 2023.

Dieudonné MOUYOUMA, sélectionneur national du Gabon

Dans une interview accordée à la presse nationale dans la mi-journée du mardi 5 Décembre 2023, le nouveau sélectionneur national, Dieudonné Mouyouma a déploré ce blocage administratif, qui, à ses yeux, ne s’explique pas. Une incongruité dans laquelle, il vient fraichement d’être extirpé, après une menace amicale de ne plus prendre part aux sorties des panthères du Gabon, tant que ne soit acté, le contrat le liant à l’employeur.

A qui profite le crime ? Question qui reste jusqu’ici sans réponse, même si certaines mauvaises langues mettent à l’index, l’ancien international gabonais et actuel conseiller du ministre incriminé, Valery Ondo, soupçonné d’être le mauvais génie à l’origine de cette situation explosive, qui sape le moral des techniciens appelés à la préparation multiforme de notre « onze national ».