Apparatchik du régime Bongo, ce natif de la bourgade de Ndindi, dans la province de la Nyanga, au sud du Gabon, est tristement rentré dans la mémoire collective, après avoir joué un macabre rôle de fossoyeur de la démocratie. Ce membre du dernier carré des fidèles d’Omar BONGO, a été à la manœuvre lors de plusieurs coups d’état électoraux au profit de son mentor, singulièrement lors de la première élection présidentielle pluraliste organisée en 1993, au sortir de la conférence nationale de 1990.

Cette note d’histoire réactualisée, c’est tout de même une perte pour la classe politique gabonaise, qui, dans des circonstances similaires, sait taire ses divergences d’opinions, au nom du respect accordé aux morts, conformément à nos us et coutumes.

L’annonce du décès est intervenue dans la matinée du samedi 20 avril 2024. Le Parti Démocratique Gabonais, PDG, l’ex parti au pouvoir, déchu, enregistre la perte d’un hiérarque, dont les faits d’arme ont contribué au recul démocratique au Gabon. L’histoire politique du Gabon reste notamment marquée au fer rouge, par la proclamation controversée, à son initiative, de la victoire d’Omar BONGO à l’issue de la présidentielle de 1993, avec le mythique score des 50 et « ine » voix (…les initiés comprennent)

Sa dernière fonnction officielle après sa sortie du gouvernement, quelques mois avant le décès d’Omar BONGO, à été Président du Conseil Économique et Social.

Adieu Ya Mboub, comme aimaient à l’appeler les gabonais.

Condoléances aux familles biologique et politique.