Au cœur de cette levée de boucliers, les décisions jugées controversées issues du conseil supérieur de la magistrature du 14 août 2024. Dans un récent point de presse, le président du syndicat national des magistrats du Gabon, Synamag, Landry ABAGA ESSONO, a pointé du doigt, des dysfonctionnements qui écornent le prestige de la justice gabonaise.
Les nombreuses irrégularités observées dans le communiqué ayant sanctionné les travaux du récent conseil supérieur de la magistrature, alimentent la polémique. Au nombre des points d’ombre au tableau, citons notamment : la nomination des magistrats frappés d’interdiction de nomination et de réintégration après détachement, l’omission dans la promotion irrégulière de certains magistrats des Tribunaux de première instance et des Cours de cassation, en somme, des violations flagrantes de la loi n° 40 du 26 mars 2023, portant statut des magistrats, notamment en son article 47 alinéa 3, articles 98, 101 et 131.
Des irrégularités, qui ont fait l’objet d’une saisine portée sur le bureau de travail du Président de la transition, le général Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, en vue d’un retour à la norme de fonctionnement, et au respect du cadre normatif.
Face aux critiques perlées de perméabilité à la corruption, décochées sur le système judiciaire gabonais, le Président du Synamag, Landry ABAGA ESSONO, s’est voulu pédagogue. Je cite « il ne peut y avoir d’indépendance de la justice, lorsque les conditions d’exercice professionnelles sont en contradiction avec les exigences éthiques et déontologiques » fin de citation.