L’extraction d’organes vitaux – yeux, langues, organes sexuels, etc…..-, très connue sous le jargon de « pièces détachées » et qui est pratiquée sous la souffrance immonde des victimes d’enlèvement, semble reprendre du service après une brève accalmie. Conquête, reconquête et conservation du pouvoir sont au cœur de ces pratiques cannibalistes, qui s’invitent à nouveau, à l’approche de la cérémonie solennelle d’investiture du Président, Brice Clotaire OLINGUI NGUEMA, officiellement programmée pour ce 3 mai 2025 à Libreville. Cette grand-messe politique qui rime avec formation d’un nouveau gouvernement et reconfiguration des postes d’influence dans l’administration centrale, ouvre vraisemblablement la porte aux pratiques d’anthropophagie sur la marché politique gabonais.
L’arrivée au galop de la fin des deux ans de transition politique nées de la chute du pouvoir d’Ali Bongo, semble faire le lit à la course aux « pièces détachées » et autre « litres de sang frais », résultant des pratiques d’enlèvements. Des comportements déviants, souvent imputés aux acteurs politiques, qui sont habituellement indexés comme principaux commanditaires, à des fins de quête effrénée de pouvoir.
Quête maladive de nominations et de conservation par tous les moyens des leviers d’influence dans l’arène politico-administrative, motivent traditionnellement ces pratiques honteuses, dont la période actuelle de chamboulement en perspective, constitue un terreau favorable.
La vigilance est plus que jamais, de tous les instants, chez les enfants comme chez les adultes, car personne n’est à l’abri des commanditaires de « ces messes noires », qui bénéficient depuis des années d’une impunité à toute épreuve. Le légendaire cas de « bébé Rinaldi », porté disparu, sans suite judiciaire, depuis le 12 janvier 2020, dans le nord du pays, vraisemblablement à l’actif de ces criminels politiques encagoulés du masque d’acteur politique, et de bien d’autres cas d’enlèvements sur fond d’atrocité humaine à travers le pays, témoignent à plus d’un titre, des puissants réseaux de protection dont bénéficient les exécutants de ces basses besognes.