Veritable douche froide pour le ministre de l’intérieur, Hermann IMMONGAULT, à qui, il a été opposé une fin de non recevoir, dans son ambition de faire adopter, hors du cadre normatif, la loi électorale sensée encadrer la prochaine élection présidentielle. Mobiles du desaveu: vice de procédures et absence d’unanimité de l’écosystème politique.

C’est un ministre de l’intérieur, sieur Hermann IMMONGAULT, qui a copieusement été éconduit des locaux de l’assemblée nationale, à la suite de sa vaine tentative de faire passer comme lettre à la poste, un projet de loi bancal, qui n’a nullement recueilli l’assentiment des parties prenantes ( partis politiques et composantes de la société civile), mieux encore, le texte proposé pue le tripatouillage politique en gestation, en faisant le lit à de prochaines élections tronquées, source d’instabilité politique permanente au Gabon.

Un projet de loi électorale porté le mercredi 5 juin 2024 à l’intention des députés, en vue de son examen et de son adoption, le même jour, en violation du règlement intérieur de l’assemblée nationale, qui exige de porter les textes à examen, au moins 48 heures avant.

Autre motif de controverses, le renversement de l’échelle des priorités, qui commande à l’adoption en amont de la nouvelle constitution, dont le contenu devra servir d’outils d’aide à la rédaction des textes et des lois adossés de fait à la loi fondamentale, qui est la mère des lois.

Enfin, l’ambition de faire adopter en catimini ce projet de loi, loin des regards critiques, est une alerte sur les velléités de passage en force, lors de la prochaine présidentielle. Un mode de gestion des scrutins politiques, fortement décrié, 56 ans durant, et qui a été l’épine dorsale de la gouvernance politique du clan Bongo-PDG, dont le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions, CTRI, est soupçonné d’être le prolongement.

Après l’euphorie du 30 août 2023, qui a acté la chute du régime d’Ali BONGO, les militaires au pouvoir au Gabon, peinent à donner une âme, à la promesse de restauration des institutions.