En revendiquant publiquement une posture de neutralité dans le jeu politique post transition au Gabon, l’ancienne ministre d’Ali BONGO, Dr Nicole ASSELE, a t-elle, dans un non-dit, choisit le camp de « l’oppresseur » ? L’on serait tenté de répondre par l’affirmatif, si l’on s’en tient, au pied de la lettre, au célèbre dicton du prix nobel de la paix, feu Desmond TUTU, qui déclare, je cite: » Si tu es neutre en situation d’injustice, alors tu as choisi le côté de l’oppresseur » fin de citation. Face aux pratiques d’injustice érigées en mode de gouvernance sous le pouvoir post transition au Gabon, choisir la facilité déconcertante de se coucher sous les fourches caudines de la vérité, au nom d’une posture de neutralité, est un indicateur de lâcheté politique face aux multiples bavures imputables à la gouvernance décriée de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA. Bavures au nombre desquelles l’on peut notamment citer : le bradage au profit de la Guinée équatoriale des îles Mbanié, Cocotier et Conga; l’exfiltration de la prison centrale de Libreville des criminels économiques que sont, entre autre, Noureddin et Sylvia BONGO, membres du gang Bongo-Delta Synergie, prédateur économique, qui siphonne les caisses de l’Etat depuis plus de 50 ans; mieux encore, l’exécution dénuée de « visage humain », des déguerpissements sauvages des populations à Libreville, au mépris de l’accès aux minimas sociaux que sont l’indemnisation ou le relogement pour tous.

Choisir « d’enlever le corps » face à ce qui précède, est symptomatique de cécité politique ! La neutralité dans ce cas de figure, pourrait être assimilée à faire des yeux de velours au Prince, voire, à émarger dans une propension inavouée à prendre fait et cause pour « l’agresseur », au nom d’une fidélité morbide au clan.
« J’ai eu l’occasion par le passé de faire partie d’un parti politique, et cette expérience n’a pas été épanouissante pour moi. J’ai également été impliquée dans une plateforme qui a depuis évolué en un parti politique. Mon engagement initial dans cette plateforme visait à soutenir le ‘’NON’’ au référendum ainsi qu’un candidat lors des élections présidentielles, mais il ne doit pas être interprété comme une adhésion actuelle à un parti », précise, dans une déclaration rendue publique, celle qui préside aux destinées du Mouvement féministe « l’Appel des mille et une ». Nicole ASSELE, qui semble vraisemblablement faire un appel du pied au pouvoir, à quelques jours de l’assemblée générale constitutive de la formation politique qu’entend chapeauter le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA.
En convoquant la trajectoire politique de Nicole ASSELE, au passage, nièce d’Omar BONGO, et cousine d’Ali BONGO et de Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, l’on peut sans risque de se tromper, constater son absence criarde dans les rangs de l’opposition, en 35 ans de pluralisme politique au Gabon. Avec la conservation du pouvoir par le clan BONGO-PDG, via le cousin germain d’Ali BONGO, dans cette phase de post transition, il serait difficile à bien des égards, que les abonnés au clientélisme politique, en viennent à revisiter leur position !
Tant que les BONGO confisqueront les rênes du pouvoir au Gabon, en situation de post transition ou pas, beaucoup ne seront jamais en capacité de cracher sur la sauce qui les nourrit; sauf à être en mode encagoulé, dépêché en mission commandée dans l’opposition politique. Ceci expliquant cela, concluons avec cette célèbre citation du philosophe Jean-Paul SARTRE, je cite: » Ne pas choisir, c’est toujours choisir. C’est choisir de ne pas choisir » !




