Suite à la décision prise d’autorité et en violation des principes encadrant l’Etat de droit, le Président de la République, Brice Clotaire OLIGUI NGUEMA, prend sur lui, au prétexte de la réduction du train de vie de l’Etat, de stopper l’attribution de la bourse d’études aux apprenants en France, aux États-Unis et au Canada. Décision motivée du fait, du non respect par plusieurs d’entre eux de leurs engagements relatifs au retour au pays en fin d’études.

Une décision qui fait couler encre et salive. Sur la toile, nous reprenons pour le compte de notre TRIBUNE-LIBRE, le retour de Martial IDOUNDOU, qui signe, je cite:   « Dans un Etat de droit, on ne peut pas décider motu proprio de priver les gens de la jouissance d’un droit »

Lecture:

Dans un Etat de droit, comme nous espérons que le Gabon l’est devenu depuis le coup d’Etat du 30 août 2023, on ne fait pas payer aux uns la faute des autres. Les nouveaux bacheliers ne sont pas responsables du non-retour des boursiers envoyés aux Etats-Unis, au Canada et en France.

Et puis, quand un président fonde une décision sur le non-respect par certains de leurs engagements écrits, est-ce le président d’un Etat sérieux ? N’est-ce pas l’aveu de faiblesse d’un Etat qui devrait se donner les moyens de contraindre ses ressortissants à respecter leurs engagements ?

Par ailleurs, l’attribution de la bourse obéit à une loi, qui ouvre des droits aux bacheliers. Dans un Etat de droit, on ne peut pas décider motu proprio de priver les gens de la jouissance d’un droit. Le président aurait dû d’abord faire amender la loi.

Il paraît que les études coûtent cher aux Etats-Unis, au Canada et en France. Plus cher que le train de vie d’un Etat budgétivore comme le Gabon ? Plus que les détournements quotidiens de deniers publics ? Plus que la gabegie ambiante ?

Si l’école coûte cher, « osons l’ignorance » dans un pays où l’on s’instruit désormais sur les réseaux sociaux.